Blog de Marion Moreau, journaliste spécialiste du numérique

20 ans dans l’écosystème numérique

Alors que je suis mes cours au Centre de Formation des Journalistes en filière presse écrite, je collabore dès 1997 à l’un des premiers fournisseurs d’accès internet en France, Club Internet, pour lequel je lance plusieurs chaînes de contenus: cinéma, opérations spéciales… J’écris, je tourne les premières vidéos et les premiers Tchats en direct… La connectivité est ce qu’elle est, mais nous parvenons déjà à explorer les extraordinaires potentiels du Web ! Je contribue aussi à enrichir les premiers sites-magazines du groupe Lagardère ( Premiere, Hachette, Télé7jours…)

Je rejoints plus tard la chaîne TV France 5, comme Rédactrice en chef adjointe de l’émission « L’Emploi par le Net » .
L’économie m’attire, les lignes bougent… J’anime alors l’émission « Paris Tech Insight » pour le magazine Capital.fr.

En 2011, en plein essor du phénomène startups, je rejoints le magazine en ligne FrenchWeb en tant que Rédactrice en chef. C’est le début de la révolution de l’entrepreneuriat dans la tech, bien avant la naissance du label French Tech. Je parcours la France et réalise le « FrenchWeb Tour », une percée dans les nouveaux écosystèmes régionaux (incubateurs, fablabs, fonds d’investissement…). Je couvre l’actualité de plusieurs centaines (milliers?) de startups, et j’anime le réseau des correspondants français dans le monde. Je fais aussi mes premières armes en radio, sur BFM Business.

En 2014, je co-réalise le documentaire We Love Entrepreneurs, tourné en 3 mois, en Europe et aux Etats-Unis. 52 minutes qui concentrent 60 interviews d’entrepreneurs faisant le récit de leurs joies, leurs peines, leurs paris un peu fous. Le documentaire totalise 3 millions de téléspectateurs, en TV et sur le Web.

En 2015, on me propose de lancer une Fondation au sein d’une scale-up française qui déploie un réseau mondial dédié à l’Internet des Objets. Sigfox Foundation est alors créé et notre Fonds d’intérêt général va adresser la protection de vies humaines, en utilisant un réseau frugal et des capteurs peu energivores. Avec une poignée d’ingénieurs, nous aidons les ONG en Afrique à suivre une centaine de rhinocéros avec un nouveau système de suivi GPS, et menons une opération de sécurité de scientifiques en Antarctique. Ces projets m’ont fait grandir, et prendre du recul sur l’utilité des technologies dans nos sociétés modernes…

Je suis revenue depuis au journalisme avec des convictions fortes, et une réflexion profonde sur la notion de progrès, dont j’ai été l’un des témoins dans cette épopée Internet qui a changé le monde.

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